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A la fin du XIXème siècle les bijoux anciens qui jusque-là s'inspiraient de l'histoire et de l'archéologie tendent à rompre délibérément avec la joaillerie traditionnelle.
Une nouvelle tendance artistique arrive, partie d'Angleterre vers 1860 et introduite en France par Samuel Bing antiquaire, spécialiste et amateur d'art japonais qui créé le « mouvement ». Dans ce contexte, la rencontre avec le « japonisme » enflamme l'Occident. Si le commerce avec la Chine était courant, l'Empire du Soleil levant, lui, était fermé aux étrangers et dès l'arrivée d'un nouvel empereur en 1866 décidé à sortir son pays de l'enfermement, objets et culture japonais arrivent jusqu'à nous. La calligraphie, les objets, les lignes, ces arts dans leur sobriété, tournés vers la nature révèlent une nouvelle conception créative. L'Art Nouveau est né.
Partez à la découverte des différents courants et styles du XXème siècle, la période faste de la joaillerie qui influence encore aujourd'hui les plus grands joailliers.
Tous les domaines des arts appliqués sont touchés, mais c'est dans la création des bijoux que l'Art nouveau va tout changer. Finies les parures coûteuses et empierrées signe d'un rang social. C'est l'apparition de gemmes et matières peu ou pas utilisées jusque-là comme les bijoux en pierre de lune, les bijoux opale, les bijoux perles baroques, les bijoux en corne ou encore les bijoux en ivoire mais plus particulièrement les bijoux en émaux translucides et les bijoux en pâte de verre. Des bijoux extraordinaires crées et montrés lors des expositions universelles ou salons, produits en très petites quantités, ce qui ne mettaient pas ces pièces à la portée de toutes les femmes.
La nature y est complètement représentée avec les fleurs aux calices apparents et ouverts comme l'iris, l'orchidée mais aussi les pommes de pin et les chardons. Les arbres, les bourgeons, les baies, les rameaux, le lierre et la glycine. Parmi les animaux, c'est l'univers du petit avec les insectes : abeilles, sauterelles et autres papillons et libellules dont les ailes faites d'émaux apportent une transparence de couleurs irisées. Les serpents, poissons, lézards et grenouilles rappellent l'univers aquatique. Les oiseaux avec les cygnes, chauve-souris, hirondelles mais également les animaux fantastiques représentés par les dragons, chimères et autres sirènes. Mais surtout, La Femme, cette femme qui fait scandale, débarrassée de son corset, ses cheveux dénoués et qui choque avec son corps dénudé à peine caché par des voiles flottants. Elle est devenue fée, nymphe, ailée avec son corps ondulant aux lignes marquées.
La broche est le bijou art déco par excellence, avec les clips doubles, les broches plaques, les broches boucles, épingles, barrettes, broches d'épaules, fibules. Certaines étaient portées aux revers mais aussi sur les chapeaux cloches ou à la ceinture. Les bracelets portés aux poignets mais aussi sur le haut du bras ; larges et rigides, ils sont aussi formés de plaques ou motifs articulés ou matériau particulier. Les colliers et pendentifs sur des cous dégagés se portent dans la journée comme le soir. Ils peuvent être courts ou en volumes, longs en sautoirs de perles, pierres dures ou bayadères de perles terminés par un anneau soutenant un motif avec ou sans pompon.
Les femmes ont coupé leurs cheveux « à la garçonne » laissant ainsi apparaître de longs pendants d'oreilles en forme de gouttes, d'anneaux ou de disques. Les bagues quant à elles sont géométriques en forme de chevalières plus ou moins massives en plans et volumes. La pierre centrale est souvent encadrée d'un escalier serti ou non de baguettes prolongeant l'anneau.
L'opposition de matières, des couleurs et des formes sont à la base du choix des matériaux. En platine le plus souvent avec les diamants en pavage, seuls ou avec d'autres pierres ou matières précieuses comme les rubis, émeraudes ou saphir en pierres calibrées, perles et aussi toutes les pierres fines, la nacre, le corail, le cristal de roche, le lapis-lazuli, l ambre, le jais, l'ivoire, l'écaille, les bois précieux tels l'ébène, le bois de macassar ou d'amourette.
Dès la fin de la première guerre mondiale, après 4 ans de cauchemar, tout le monde veut s'amuser, croire en un avenir nouveau ou rien ne sera plus pareil, progrès et modernisme sont les maîtres mots d'un grand renouveau, de temps nouveaux... Les artistes créateurs du moment fondent l'UAM, l'Union des Artistes Modernes, ils exposent régulièrement leurs travaux au pavillon Marsan, au Louvre ; ils veulent relancer une exposition internationale comme la grande exposition universelle de 1901 qui sacra l'Art Nouveau et qui apporterait la preuve de la suprématie française en matière d'arts décoratifs. Le fauvisme, le cubisme font leur apparition. Les formes et les volumes partant des figures géométriques de base tels le cercle, le rectangle, le cône et le triangle les ont influencés très fortement et ce, jusqu'à la seconde guerre mondiale. Enfin en 1925, l‘exposition espérée s'ouvre enfin. Cet événement sera considérable. 21 pays y seront représentés avec obligation pour les exposants d'y montrer uniquement de l'art moderne.
On parle d'objets bijoux, de sculptures bijoux, d'architectures bijoux où domine la pureté géométrique avec des surfaces plates, des lignes nettes, des décrochements, et des couleurs franches apportées par le choix des matières. Les grands joailliers qui avaient boudé l'art nouveau se lancent à leur tour dans ce style. Les bijoux art déco s'inspirent de thèmes très divers liés à l'évolution industrielle avec les boulons, pas de vis, hélices d'avions, écrous ou bielles rappelant les sports automobiles, les avions, l'équitation. Des motifs architecturaux comme les colonnes, frontons, escaliers... et encore la nature avec tous les végétaux. Beaucoup de bijoux d'animaux avec les panthères, gazelles ou tigres, les chevaux, chats et chiens comme les fox, scotch-terriers et lévriers très à la mode.
Puis les bijoux aux motifs asiatiques faits de pagodes, bouddhas, dragons et les thèmes sur l'Egypte avec les sphinx, scarabées ailés, palmiers.... inspirés par la découverte de Toutankhamon.
Les plus portées sont les broches Tank avec des formes décrites plus bas. Les oiseaux en pendentifs ou en broche sont des rossignols ou des oiseaux de paradis, souvent représentés en cage dont la porte est fermée durant la guerre et ouverte après la guerre. Les bracelets sont larges et volumineux avec une succession de motifs géométriques articulés, rigides dont certains rappellent les chenilles des chars qui sillonnaient alors notre pays d'où leur nom de « Tank » ou parfois avec un gros motif unique serti ou non de gemmes. Les colliers sont faits d'une maille dite « tuyau à gaz ou tubogaz » ou à maille serpent, qui s'entrecroisent et sont assemblées sur le devant par un nœud, une fleur ou un bouquet avec parfois des franges. Les bagues tank sont typiques et reconnaissables à coup sûr de par leur volume : comme de grosses chevalières dont les formes portent les noms de « pont, livre ouvert, à la turque, nœud, turban...» souvent serties de diamants et rubis de synthèse.
Les nuages noirs s'amoncellent sur les Etats. En 1937 s'ouvre l'exposition universelle. L'atmosphère est à l'orage, et comme hélas bien souvent en ces périodes, la cote de l'or remonte ; alors apparaissent des bijoux massifs, d'un or jaune éclatant à l'opposé de la blancheur du style précédent.
Les formes sont lourdes et tarabiscotées. La guerre est là, et avec elle les difficultés pour s'approvisionner en métaux précieux. L'or contingenté doit être fourni par son client au bijoutier qui travaille « en chambre ». on fait fondre ses vieux bijoux. Mais en ces temps troubles, la possession de bijoux obéi à des motifs très opposés. Pour les uns, ils sont la valeur refuge qui permettra en cas de besoin d'emporter ses biens sous un faible volume, pour les autres ils symbolisent sans pudeur ni discrétion une belle réussite dans les « affaires » parfois du marché noir.
Les bijoux 40 sont surtout en ors jaune ou rose. Le platine est toujours utilisé pour sertir les diamants. Les pierres de couleurs sont très chères ou inexistantes sur le marché durant la guerre , alors on récupère sur les anciens bijoux quelques émeraudes et saphirs. Bon nombre sont sertis de rubis ronds ou calibrés qui sont le plus souvent synthétiques. Les bijoux 40 se caractérisent par leurs formes lourdes, volumineuses, pleines où la courbe et l'enroulement dominent. Le métal est traité comme un tissus avec ses drapés, ses plissés, ses chiffonnés, ses volants, ses rubans et noeuds... Les motifs végétaux sont figuratifs avec des grosses feuilles seules ou en paire, enroulées l'une sur l'autre, effilées, aux pointes très marquées.
Article rédigé par Geneviève Baume, Expert bijoux agréé, Gemmologue diplômée d'Etat.
Bibliographie : Le guide de vos bijoux de Darys/Cohen M.A éditionsR. Lalique RMN 1991
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