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La célèbre maison Cartier de la place Vendôme a marqué à jamais l'univers de la haute joaillerie. Avec une griffe bien à elle, ses collections inspirées traversent les temps avec brillo et élégance.
Cartier a joué un rôle très important dans l'histoire des arts décoratifs. Ses créations, du classicisme du « joaillier des rois » aux inventions radicales du style moderne, entre géométrie et exotisme, offrent un témoignage passionnant sur l'évolution du goût et des codes sociaux. Joaillerie, horlogerie, objets aussi pratiques que raffinés : Cartier a séduit les personnalités les plus élégantes du XXe siècle.
Depuis nos débuts dans le monde de la joaillerie, Cartier est une Source d'inspiration, découvrez les Bijoux Baume inspirés de cette élégante maison et des principaux courants artistiques qui l'animent encore aujourd'hui.
En 1859, installé boulevard des Italiens, Cartier fidélise une clientèle de marque qui compte à la fois une bourgeoisie d'affaires nouvellement enrichie et d'éminents personnages de la cour de Napoléon III. Au fur et à mesure que Cartier conquiert son statut de « joaillier des rois », camées et châtelaines disparaissent au profit du style dit « guirlande ». Cette joaillerie grandiose mise sur l'opulence des pierres et la référence à l'Ancien Régime.
La boutique de la rue de la Paix s'est dotée d'un Salon des perles. Les perles constituent jusqu'à la fin des années 1920, 60% du chiffre d'affaire de la maison Cartier. Dès 1900, les perles fines détrônent en rareté et en valeur le diamant.
L'influence du japonisme est particulièrement explicite dans les pièces du début du siècle, souhait de Louis Cartier d'aller à la simplification. L'inspiration reste d'ailleurs diffuse dans l'ensemble de la production durant de longues années.
Gage d'élégance, le noir et blanc est l'une des tendances principales du bijou Art déco. Au diamant sont ainsi généralement associés l'onyx, l'émail et le cristal de roche. Les dessinateurs osent des associations de couleurs auparavant jugées de mauvais goût, invitant par exemple à mêler saphirs et émeraudes au sein de bagues art déco. L'emploi d'autres matières premières précieuses (turquoise, agate, corail...) contribue enfin à donner une allure résolument neuve au bijou.
Durant les années 1920, l'engouement pour les motifs en provenance d'Égypte, d'Inde et d'Extrême- Orient, favorisé par le développement des moyens de communication, touche la mode comme la haute joaillerie. Alors que le style « moderne » est en plein épanouissement, Cartier assimile les sources exotiques avec une subtilité sans équivalent.
Le bijou moderne apparaît à cette époque comme une oeuvre architecturale, visible dans l'espace sous tous ses angles. Les pièces de joaillerie prennent une dimension sculpturale inédite.
L'importance des pierres précieuses est innée : c'est d'abord la maladie du diamant que Cartier essaye d'inoculer à ses clients. Mais elle sort aussi au cours des années 30 de cette joaillerie blanche pour se tourner vers des matières semi-précieuses qui font leur apparition dans la haute joaillerie.
Dicté par la mode, le retour de l'or jaune dans les vitrines des joailliers tient aussi à la conjoncture économique et du coût du platine devenu prohibitif après la guerre. Flexibles, plus simples à porter, les bijoux de cette période gagnent en finesse ce qu'ils perdent en ampleur. Le « tuyau à gaz », long tube articulé, témoigne du goût pour les bijoux souples et transformables. Dans le même temps, fleurs et animaux s'imposent chez Cartier ; une sensibilité nouvelle pour la nature se révèle. Un bestiaire flamboyant illustre l'envie de couleurs qui saisit une société dans une quête manifeste de légèreté.
Source : Cartier - Le style et l'histoire
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